Friday, July 30, 2010

EL MATE ... una reflexión bien argentina ...


El mate no es una bebida. Bueno, sí. Es un líquido y entra por la boca. Pero no es una bebida. En este país nadie toma mate porque tenga sed. Es más bien una costumbre. El mate es exactamente lo contrario que la televisión. Te hace conversar si estás con alguien, y te hace pensar cuando estás solo.
Cuando llega alguien a tu casa, la primera frase es "Hola", y la segunda "¿Unos mates?". Esto pasa en todas las casas. En la de los ricos y en la de los pobres. Pasa entre mujeres charlatanas y chismosas, y pasa entre hombres serios y maduros. Pasa entre los abuelos de un geriátrico y entre los adolescentes mientras estudian.
Es lo único que comparten los padres y los hijos sin discutir, ni echarse en cara. Peronistas y radicales ceban mate sin preguntar. En verano y en invierno. Es lo único en que nos parecemos las víctimas y los verdugos. Los buenos y los malos.
Cuando tenés un hijo, le empezás a dar mate cuando te pide. Se lo das tibio, con mucha azúcar, y se sienten grandes. Vos sentís un orgullo enorme. Después ellos, con los años, eligirán si tomarlo amargo, dulce, muy caliente, tereré, con cáscara de naranja, con yuyos, con un chorrito de limón.
Cuando conocés a alguien por primera vez, te tomas unos mates. La gente pregunta cuando no hay confianza: "¿Dulce o amargo?". El otro responde: "Como tomes vos."
Los teclados de Argentina tienen las letras llenas de yerba. La yerba es lo único que hay siempre, en todas las casas. Siempre. Con inflación, con hambres, con militares, con democracia, con cualquiera de nuestras pestes y maldiciones eternas. Y si un día no hay yerba, un vecino tiene y te da. La yerba no se le niega a nadie.
Este es el único país del mundo en donde la decisión de dejar de ser un chico y empezar a ser un hombre, ocurre un día en particular. Nada de pantalones latgos, circuncisión, universidad o vivir lejos de los padres. Acá empezamos a ser grandes el día que tenemos la necesidad de tomar por primera vez unos mates solos. No es casualidad. No es porque sí. El día que un chico pone la pava al fuego y toma su primer mate sin que haya nadie en casa, en ese minuto, es porque ha descubierto algo. Pero no es un día cualquiera. Ninguno de nosotros nos acordamos el día en que tomamos por primera vez un mate solos. Pero debe haber sido un día importante para cada uno. Por adentro hay revoluciones.

El sencillo mate es nada más, y nada menos, que una demostración de valores:

Es la solidaridad de bancar esos mates lavados, porque la charla es buena. La charla, no el mate.
Es el respeto por los tiempos para hablar y escuchar. Vos hablás mientras el otro toma y viceversa.
Es la sinceridad para decir: "¡Basta! ¡Cambiá la yerba!"
Es el compañerismo hecho momento.
Es la sensibilidad al agua hirviendo.
Es el cariño para preguntar estúpidamente: "¿Está caliente, no?
Es la modestia de quien ceba el mejor mate.
Es la generosidad de dar hasta el final.
Es la hospitalidad de la invitación.
Es la justicia de uno por uno.
Es la obligación de decir "gracias", al menos una vez al día.
Es la actitud ética, franca y leal, de encontrarse sin mayores pretensiones que compartir.

Ahora, vos sabés, un mate ... no es sólo un mate ...

Anónimo

Monday, July 12, 2010

Boulangerie et Pâtisserie Argentine

Les PAINS
Le pain accompagne tous les repas des argentins: l’asado, les "picadas", les pâtes ou les viandes accommodées d'une sauce ... Un classique: tremper le pain dans la sauce ou nettoyer l’assiette avec un petit morceau de pain.
"On ne doit jamais manquer de pain à table", dirait ma grand-mère (faisant allusion au fait qu'on ne doit jamais manquer de nourriture à la maison).

Les pains les plus populaires:
- Le pan francés (pain français), flauta (flûte) ou flautitas (petites flûtes): c’est la baguette.
- Le mignon ou miñón: baguette petite et moins croustillante.
- Le pebete: un pain un peu doux. On l’appelle aussi "pain de Viena"

(pain viennois). Il est idéal pour préparer des sandwiches. Un classique argentin : le "pebete de jamón y queso" (jambon-fromage).
- Le pan de campo (pain de campagne): croustillant à l’extérieur avec une mie sèche, comme un biscuit. Idéal pour le manger frais, encore chaud.
- La figazza ou figacita: pain de forme circulaire.
- Le pan árabe (pain arabe): pain sans mie.
- Le pan integral ou de salvado: pain complet ou pain de son.

BIZCOCHITOS et CUERNITOS DE GRAISSE
Les options salées qui ne peuvent pas manquer lors d'une “mateada” (la réunion où l'on prend du mate. Pour le petit-déjeuner ou pour le goûter).

La pâte des "bizcochitos" est très simple: farine, sel, levure et graisse de bœuf. Découpés en forme de cercle, comme des petits gâteaux, on les cuit au four pour les faire dorer.

Les "cuernitos" (petites cornes) se font avec la même pâte, à laquelle on donne la forme d'une petite corne.

PASTAFROLA
Une tarte typique des gastronomies de l’Argentine, du Paraguay et de l’Uruguay.
Une fois la tarte enrobée de pâte de coing (ou de patate douce, ou de confiture), on étale dessus des rubans - faits avec la même pâte de base - formant un quadrillage. On la cuit au four.




CHURROS
Les "churros" sont des pâtisseries apportés par les immigrants espagnols.
C'est une pâte frite et sucrée en forme de beignet allongé.
Ils sont saupoudrés avec du sucre.
La touche argentine: les fourrer avec du « dulce de leche », ou les enrober de chocolat.
Accompagnés de chocolat chaud ils constituent un plat typique de plusieurs bars et cafés de BA.


TORTAS FRITAS et PASTELITOS
Les « tortas fritas » sont des gâteaux typiques pour le mate.
C’est une pâte avec de la farine, de l’eau, du sel, et de la graisse.
On les coupe en forme circulaire et on les fait frire dans de la graisse animale (de porc ou de vache). Puis on les saupoudre avec du sucre.
Elles trouvent leur origine à la campagne: les jours pluvieux empêchant les labours en plein air. La maîtresse de maison faisait ces « tortas » pour désennuyer son mari, qui ne pouvait pas se rendre travailler. C’est pour cela que, dans le savoir populaire, elles sont associées aux jours pluvieux.
En plus, le bas prix de leurs ingrédients les rend très populaires.

Une autre typique compagnie sucrée pour le mate sont les
« pastelitos », des beignets faits avec une pâte feuilletée, frits et fourrés de pâte de coing ou de patate douce.
Une fois cuits, ils sont saupoudrés avec du sucre ou du sirop.
On en prend traditionnellement lors des fêtes nationales: le 9 juillet et le 25 mai.




FACTURAS et MEDIALUNAS
« J’apporte des facturas », dit un Argentin quand il est invité chez des amis à prendre des mates, une infusion très typique en Argentine.


Les "facturas" sont de pâtisseries qui ne se dégustent pas au dessert mais plutôt à l’heure du petit déjeuner.
Elles peuvent être farcies avec du dulce de leche, de la pâte de coing ou de la crème pâtissière, enrobées de sucre noir ou de sucre glace.

Les "facturas" les plus populaires:
- Medialunas (demie-lune). Une sorte de croissants sucrés, qu'on peut farcir avec du jambon et du fromage pour les rendre aigres-doux, ou avec du dulce de leche.
- Vigilantes (surveillants). Ils ont la forme d’un bâton et ils sont enrobés de pâte de coing ou de crème pâtissière.
- Tortitas Negras (petits gâteaux noirs). Elles ont une forme circulaire et elles sont enrobées de sucre noir.
- Palmeritas (petits palmiers). Celles de la photo à droite. Elles sont faites avec de la pâte feuilletée en forme de cœur.
- Bolas de Fraile (boules de moine) ou, ironiquement, "Suspiros de Monja" (soupirs de nonne). On les appelle aussi "berlinesas" (boules de Berlin).

- Cañoncitos (petits canons). Avec une forme circulaire, ils sont farcis avec du dulce de leche.

Quelques noms ont été créés par des ouvriers boulangers anarchistes, pour ironiser sur les différentes classes de pouvoirs : les « cañoncitos » ou les « bombes à la crème » ont été nommées de la sorte pour ridiculiser l’armée. Les « bolas de fraile » ou « suspiros de monja », pour se moquer de l’église. Le « vigilante », pour ridiculiser la police.

ALFAJORES et CONITOS
Le conito de dulce de leche, appelé souvent "conito" (petit cône) est un classique argentin.
On l’appelle comme cela pour sa forme.
Sur une base de biscuit sucrée on trouve une « tour » de dulce de leche, qui enrobée de chocolat de couverture.
Il y en a au chocolat blanc et au chocolat noir.



L’alfajor est une sorte de gâteau sablé, composé de deux biscuits tendres fourrés avec du dulce de leche, de la confiture ou de la mousse au chocolat. L’alfajor est généralement enrobé de chocolat ou de sucre glace. Il est élaboré depuis plus de 130 ans en Argentine et chaque région lui donne sa petite touche de distinction.
Parmi les alfajores régionaux on trouve le cordobes (fourré avec de la confiture), le santafesino (trois biscuits feuilletés avec beaucoup de dulce de leche et enrobés de sucre glace) et le tucumano (biscuits croustillants fourré avec un sirop au miel).

Un autre alfajor typique est celui « de maicena » (sur la photo à droite). Les biscuits sont faits avec de la maïzena.
Il est fourré avec du dulce de leche et enrobé de coco râpé.

Selon le nombre des biscuits, l’alfajor est simple (deux biscuits et une garniture) ou triple (trois biscuits et deux garnitures qui peuvent être différentes).

Les "alfajores" sont d'origine arabe (leur nom provient de l'expression al-hasu, qui signifie "fourrage") et ce sont les immigrants andalous, fort probablement, qui les ont apportés au Rio de la Plata.

ROGEL - "alfajor santafesino".
Plusieurs couches de pâte croustillante intercalées avec du dulce de leche et enrobées de meringue italien.








Cuisine et Plats Traditionnels


Le CHIPA
C'est un pain typique paraguayen, qui existait déjà à l’époque des « guaraníes » (les indiens qui habitaient les territoires qui aujourd’hui sont Argentina et Paraguay). Il est devenu avec le temps très populaire dans les régions du nord-est argentin (confinant avec le Paraguay) et il a gagné plus tard la grande capitale.
Le « chipa » est une sorte de petit pain ou de gâteau fait avec de la farine de manioc et du fromage. En forme de petites boules, ces pains ont un goût unique grâce au fromage fondu.
On peut les assaisonner avec des graines d’anis.

Le LOCRO
Le « locro » est une sorte de ragoût à base de maïs, de courges et de haricots secs.
Un plat très typique de la zone de la Cordillère des Andes. Son origine remonte aux peuples préhispaniques, qui basaient une grande partie de leur régime sur le maïs, les haricots et les pommes de terre.
La cuisson du « locro », à petit feu, demande beaucoup de temps.
Selon la région, on le prépare avec de la viande, des viscères et des charcuteries.
D’abord, on cuisine les viandes qu'on ajoute après aux végétaux: de la courge (celle qui est ronde à la peau grise), qui lui donne une couleur jaune très typique; des grains de maïs et des haricots. L’amidon de ce type de végétaux donne au « locro » la densité d’une crème.
Il existe des variantes selon la région: il peut se préparer avec de la viande de bœuf, ou parfois avec du porc.
Substantiel et nutritif, c’est un plat pour l’hiver. On l’assaisonne avec une sauce épicée qui a de l’huile, du piment rouge moulu et de la ciboule.
C’est un plat traditionnel et régional pour célébrer des fêtes nationales comme le 25 mai et le 9 juillet (Révolution de Mai et Jour de l’Indépendance).


La CARBONADA
C'est un plat local typique du nord-ouest de l’Argentine.
C'est un ragoût de différents morceaux de viande avec des légumes (courge, maïs, pommes de terre, patate douce) et couvert d’eau, pour confectionner une sorte de soupe. La viande se fait revenir juste avec de l’oignon. Les légumes sont ajoutés puis l’ensemble est mouillé avec de l’eau. Après 30 minutes de cuisson, il suffit d’ajouter un peu de persil frais et de consommer bien chaud.
La cuisson dans l’eau fait que la viande reste très tendre, et le mélange des ingrédients lui donne un goût très particulier.

Le SÁNDWICH DE MIGA (SANDWICH DE MIE)
Le sandwich de pain de mie, souvent appelé simplement « sandwich de mie », est un type de sandwich très caractéristique de mon pays. Un sandwich dont les tranches de pain sont de mie, coupées très fines.
Un « sándwich de miga » peut être « simple » (avec deux tranches de pain et des ingrédients au milieu) ou « triple » (avec une tranche de pain de mie au milieu, qui crée deux étages de garniture; qui sont farcis de différents ingrédients).
Les tranches de pain de mie se tartinent avec du beurre ou de la mayonnaise, pour faire adhérer les ingrédients.
Il y a plusieurs options pour farcir un « sándwich de miga », des ingrédients qui peuvent rester seuls ou combinés: du jambon cuit, du fromage, du jambon cru, de la dinde, du bacon, de la laitue émincée, de la tomate tranchée, des œufs hachés, du salami, du thon, des olives, etc.

Une version typique de ce sandwich est le « tostado » (grillé) : un sandwich de pain de mie, qu’on fait griller jusqu'à ce que le pain soit doré et croustillant. Le plus souvent on les prépare avec du fromage (qui on fait fondre facilement) et du jambon cuit.
Il est très habituel d'en prendre pour le petit-déjeuner ou pour le goûter avec un café au lait ou un « submarino » (visitez la rubrique de ce blog appelée « Boissons et Infusions Typiques »).
Dans la ville de Rosario, province de Santa Fe ; et dans d'autres régions du pays, le tostado est connu comme « Carlitos ».




Les "MILANESAS"

L'escalope à la milanaise (en italien, cotoletta alla milanese) est un mets traditionnel chez nous, le préféré des enfants!
Il s’agit d’une escalope de viande (de veau, de porc, de poulet, de poisson) panée. On peut la cuisiner au four ou la faire frire.
La combinaison classique est avec des frites.
Il est très courant de trouver une « milanesa » comme farce d’un sandwich.
Dans notre argot, on l’appelle « milanga ».
Les coupes de viande de bœuf pour la préparer sont : nalga, peceto, cuadrada, lomo, cuadril et bola de lomo.
On peut les faire également avec du poulet. Si on utilise la cuisse, on les appelle « milanesas de pollo ». Si on les prépare avec du blanc, on les appelle « supremas de pollo » (suprême).


Variétés qu’on peut trouver chez nous :
Milanesa « a caballo » (à cheval) : frite, avec de la viande de veau, deux œufs sur le plat et des frites.
Milanesa « napolitana » (napolitaine) : elle n'est pas originaire de Naples. Elle a été créée à BA, dans un restaurant déjà disparu appelé "Napoli" de José Napoli. On ajoute sur la « milanesa » de la sauce tomate avec de l'origan, du sel, une tranche de jambon cuit et recouvert avec de la Mozzarella ou du fromage frais. On la cuisine au four pour lui donner un aspect gratiné.
Milanesa « a la Suiza » (à la Suisse) : avec de la sauce béchamel, du poivre et du fromage frais gratiné.

Les PÂTES et les PIZZAS
C'est dans la gastronomie que les immigrants italiens ont exercé l'une des plus importantes influences. Nous pouvons dire que, adaptés a notre culture, ces plats italiens sont aussi argentins.
Quelques pizzas typiquement argentines sont la "pizza canchera" ou "de cancha" (seulement la pâte et la sauce tomate, sans fromage), la "pizza rellena" (farcie de fromage, d’oignons, de jambon, etc.), la "pizza por metro" (elle se coupe au mètre), la "pizza a la parrilla" (elle est grillée sur du charbon de bois), la "fugazza con queso" (avec des oignons et du fromage).

Les pizzas argentines sont couvertes de beaucoup de sauce tomate et de beaucoup de fromage (mozzarella). Elles peuvent avoir des anchois, du jambon cuit, des olives, des poivrons, des œufs, du salami (ce qu’on appelle "pizza calabresa") ; ou avec des tranches d’ananas, de cœurs de palmier, de champignons et de fruits de mer.
Il y a chez nous différents types de pâtes à pizza: «a la piedra» (« à la pierre », fine et croustillante, on la fait sur un sol réfractaire ou des briques), «de molde» (« en moule », très grosse, de 2 cm de haut ; on la fait dans une poêle ou un moule) et la «media masa» (demi pâte), celle que vous trouvez dans des épiceries ou des supermarchés, à faire chez vous ; on l’appelle pre-pizza (seulement la pâte et un peu de sauce).
Et avec la pizza, nous prenons « la fainá » (la socca ou la farinata), à base de farine de pois chiches.


Les pâtes fraîches sont délicieuses chez nous, préparées de façon artisanale, une tradition qui provient de l’héritage italien.
Parmi les plus consommées on trouve les spaghettis, les gnochis ou ñoquis, les sorrentinos (une variante argentine), les raviolis, les lasagnes, les canelones (cannelloni pour vous), les fetuchinis (on les appelle « cintitas »). Pour les pâtes farcies on utilise de la viande hachée, du jambon, du fromage, des légumes et de la ricotta.
Les pâtes argentines ont beaucoup de « tuco » (de l’italien sugo: jus). Le tuco est la sauce tomate très assaisonnée, qui peut être accompagnée d’un « estofado » (une sorte d’estouffade, de la viande cuite dans la sauce). Il est très traditionnel de « mojar el pan en el tuco » (tremper le pain dans la sauce tomate), sous prétexte que nous devons vérifier si la sauce est bonne. Une autre sauce très consommée est le « pesto » (du basilic et de l’huile).
Un bon plat de pâtes prend toujours du « queso rallado » (fromage râpé).


Le PASTEL DE PAPA (Hachis Parmentier)
C'est un autre des plats typiques de la cuisine argentine, qu’on mange souvent chez nous. Il a une base de viande hachée qui est couverte d'une couche de purée de pommes de terre. On ajoute sur la purée un peu du fromage frais gratiné. C’est idéal pour l’hiver !
Il y a une variante en Irlande, le Shepherd’s Pie, avec de la viande de mouton. Avec de la viande de bœuf, ils l’appellent Cottage Pie.
En Argentine on ajoute des ingrédients qui n’existent pas dans cette variante : des oignons, des olives vertes, des raisins secs et des œufs durs.


Le POISSON
On doit avouer que les Argentins n’aimons pas beaucoup le poisson. L’excellence de la viande a déplacé le poisson comme plat principal, malgré les cinq mille kilomètres de côtes de l’Argentine. Il se trouve également que le poisson chez nous est beaucoup plus cher que la viande.
En réalité, cela dépend de la région. Naturellement, dans les villes près de ports ou de fleuves, les habitants consomment beaucoup plus de poisson que ceux des villages de montagne ou de la pampa.
On a divisé les poissons en deux groupes.

De rivière: pacú, dorado (daurade), surubí, boga (bogue), patí, pejerrey (un poisson de couleur argentée très apprécié dans tout le pays). On les prend grillés.
De mer, comme la merluza (colin, merlu), qui est le plus populaire.
En Patagonie on mange bien des truchas (truites), qu’on trouve dans les lacs, et plus au sud, à Ushuaia, la centolla (araignée de mer). Les côtes océaniques et les lacs fournissent des fruits de mer: le calamar, le pulpo (poulpe), l’abadejo, le salmon (saumon), la corvina (maigre), le langostino (grosse crevette), le berberecho (coque).
Les calamars, on les fait mariner avec de la farine et des œufs, pour les faire frire après. Un plat appelé « Rabas a la romana » (Calamars à la Romaine) - sur la photo.
On utilise des fruits de mer et des poissons pour farcir des "empanadas". La plus populaire est la "empanada de atún" (thon).


L' "ASADO"
La plus part des restaurants de Buenos Aires proposent dans leurs cartes de la viande grillée: le typique « asado argentin ». On dit qu'on trouve chez nous la meilleure viande de bœuf du monde. Venez le vérifier !


On utilise le mot "asado" pour nommer trois choses différents:

1. Le "asado" est une coupe de viande: les côtes

2. Le "asado" est un type de cuisson de la viande, que ce soit de bœuf ou d’un autre animal.


Il y a deux options pour la cuisiner:
1º - Asado "a la parrilla" (au gril)
Viande grillée sur un gril placé sur un feu fait avec du bois à brûler ou du charbon de bois. Un vrai asado se fait avec du bois. Les meilleurs bois sont ceux qui sont durs, comme le caroubier ou le quebracho, car les bois mous brûlent très rapidement et ne produisent pas de bonnes braises.

Le mot « parrilla » fait également référence aux restaurants-grils, qui se trouvent partout à Buenos Aires. Ils offrent des « parrilladas » (viandes grillées) qui se composent de différentes pièces de viande.
2º - Asado "al asador" ou "en cruz" (en croix)
La viande est suspendue à des croix en bois qui se placent en cercle autour du feu. Bien que cette forme de cuisson demande plus de temps, il en resulte un "asado" plus savoureux, car on cuisine la viande doucement pendant que la graisse fond.


3. Le "asado" est le barbecue et la réunion sociale avec des amis ou en famille, où l'on prend ce repas avec de la salade et du vin rouge. La préparation de l'asado est un art chez-nous et un rituel du weekend.
"Nous faisons un asado" ou "Je te convie à un asado", ce sont des phrases typiques chez nous.

La salade qui ne manque jamais c'est la "ensalada mixta" (mixte). Elle a des tomates, de la laitue et des oignons. Il y a autant de variétés de salades que de familles qui mangent asado.

L'asado peut comprendre d'autres types de viande. Même si c'est le bœuf le plus populaire, on trouve souvent du porc, du poulet, du cochon de lait, du chevreau ou du mouton.

Il ya beaucoup d'Argentins qui aiment les “achuras” (les abats, les viscères de bœuf): les chinchulines (tripes, intestins), les riñones (rognons), les mollejas (ris).

Il est habituel que nous prenions quelques charcuteries avant de magner de la viande: la “morcilla” – le boudin rouge, et le “chorizo” – la saucisse faite avec de la viande de bœuf et de porc.
Le "chorizo" est devenu un ingrédient qui ne peut pas manquer dans un asado: le « choripan ». C’est le sandwich de "chorizo": « chori » pour chorizo et « pan » pour pain. On en mange habituellement comme hors-d'ouvre avant l'asado, dont le temps de cuisson et plus lent. Bien qu’on puisse trouver le "choripan" comme unique plat, dans une sorte de repas que les Argentins appelent « choriceada ».


On peut prendre souvent avant (ou après,
pourquoi pas ?) un asado, la “provoleta”. C'est un disque de provolone, le fromage italien, servi grillé. Il est un peu piquant, car on l’assaisonne spécialement. On le fait fondre sur les braises de charbon de bois, ce que lui donne un goût vraiment difficile à expliquer.

Pour nous, c'est le goût de la viande qui prime, donc on la grille seulement avec un peu de sel. Mais il est courant de l'assaisonner (une fois cuite) avec une petite touche de sauce épicée: le "chimichurri". Il est fait avec persil, ail, poivron, origan, thym, oignon et laurier mélangés avec de l’eau, du vinaigre, d’huile et du sel.
Les coupes de viande les plus typiques sont:

Vacío: c’est le flanc du boeuf, la bavette. Une viande grasse, sans os, dont la lente cuisson la rend particulièrement tendre et goûteuse.

Tira de asado (photo ci-dessus): Viande savoureuse autour des côtes coupée en travers.
Matambre: c’est la panse du boeuf. Mince, tendre et savoureux. Nous le préparons farci avec des légumes ou avec de la sauce de tomate et fromage muzzarella. Cette dernière préparation est apelée « matambre à la pizza ».
Lomo: en français, c'est le filet. Un filet très épais et très tendre, coupé dans le bas du dos. Toujours tendre, il est idéal pour l'assaisonner avec du « chimichurri ».
Entraña : c’est l’onglet. Très populaire du fait de sa cuisson rapide.
Bife de chorizo: l’équivalent en français serait le faux-filet, cuit sur son propre gras. Les biftecks sont très gros, de 5 ou 6 cm. environ.


Degré de cuisson de la viande:
Les Argentins ont coutume de déguster la viande bien cuite, donc si vous la préférez saignante, il faudra souvent le préciser, surtout si on ne vous demande pas quel est le point de cuisson que vous souhaitez.

* Vuelta y vuelta
C’est ce que vous appelez "bleu". Couleur rouge. La cuisson de chaque face ne doit pas excéder une minute. La viande reste molle.

* Jugoso
C’est ce que vous appelez "saignant". La cuisson de la seconde face doit être prolongée jusqu'au moment où apparaît un jus rosé.
* A punto
C’est ce que vous appelez "à point". Couleur rose. Cuire jusqu'à ce que le jus rosé se transforme en gouttelettes de sang perlant à la surface.
* Asado cocido ou bien cocido
C’est ce que vous appelez bien cuit. La cuisson doit durer jusqu'à l'apparition d'un jus marron à la surface du steak.

"Un applaudissement pour l'asador", c'est ce qu’on demande pour mettre fin à ce rituel, qu'est l'asado pour nous.
L'« asador » est la personne qui commence a préparer le feu, qui grille la viande, qui fait attention à que chaque convive ait la viande comme il l'a demandée; enfin, c'est l'élément le plus important. C’est pour cela qu’il mérite un applaudissement.


L’asado est une tradition enracinée chez nous, c’est plutôt une rituel, une cérémonie; parce qu’on ne mange pas seulement de la viande grillée. Comme sa préparation demande beaucoup de temps, on commence le matin et on finit l’après-midi. C’est pour cela qu’on le fait le dimanche.
On doit préparer le feu presque deux heures avant de mettre la viande sur la "parrilla". Pendant que les braises de charbon de bois chauffent, on commence l’agape avec une "picada", qui peut être bien accompagnée d’une bière, d’un apéritif ou d’un vermouth.

La PICADA
C’est un plat typique de la gastronomie chez nous, où l'on trouve plusieurs aliments servis en petites quantités. On peut dire que c'est à-peu-près comme les tapas espagnoles.
"Picar", verbe d'où vient le nom "picada", serait un synonyme de grignoter.

Les différents ingrédients sont placés dans des assiettes séparées ou bien dans un plateau dont tous les convives se servent directement.
« La picada » peut être consommée en tant qu'apéritif ou bien comme plat principal.
Ses ingrédients varient selon la famille, la personne ou le groupe d’amis qui la prennent. Ceux de base sont le jambon cru et le jambon cuit coupés en petits cubes, du fromage dur et semi-dur coupés également en cubes, des olives, des cacahouètes et des chips. Nous trouvons aussi: du salami, de la mortadelle, des légumes, de petits morceaux de pizza, et tout ce que nous pouvons imaginer.
Un élément qui ne peut pas manquer c’est le pain, coupé en tranches ou grillé.

En attendant qu'on grille la viande, ce qui selon la coupe et sa taille peut demander entre 30 minutes et une heure, arrive le moment de manger des « empanadas » et de déboucher un bon vin rouge.

Les EMPANADAS
Apportées par des immigrants espagnols, elles sont très consommées aussi dans d'autres pays de l’Amérique Latine.
L'empanada est un petit chausson (ou feuilleté) farci de viande, de poisson, d'œuf, de pomme de terre ou d'autres ingrédients selon les coutumes de chaque région. Les plus populaires chez nous sont celles à la viande de bœuf, au poulet, à l'humita (crème de maïs), jambon-fromage, oignon-fromage, aux légumes, etc.
Celles à la viande varient selon la région du pays, car dans chaque province on ajoute des ingrédients pour les rendre différentes : des raisins secs, des œufs, des pommes de terre, des olives, etc.
Les « empanadas » sont fermées avec un « repulgue » (une sorte de tresse) sur la bordure pour reconnaître les saveurs. Chaque farce a son « repulgue » typique.
Elles peuvent être cuisinées au four ou frites. Celles qui sont frites, farcies de viande, sont les

« empanadas » typiques avant un asado. Les « empanadas » au four sont un repas pour dîner ou déjeuner, et tout comme pour la pizza, il y a des traiteurs qui offrent le service de livraison à domicile.
Nous pouvons préparer des « empanadas » à la maison, en faisant la pâte nous-mêmes ou en achetant les tranches de pâte, qu’on appelle « tapas para empanadas », en paquets de 12 ou 20 tranches.
Nous prenons aussi des « empanadas dulces » (sucrées) comme dessert. Elles peuvent être saupoudrées de sucre et farcies de raisins secs, de « dulce de leche », de pâte de coing ou de patate douce.


Un bon “asado” ne prend pas fin s'il n’y a pas un bon dessert pour honorer l'asador et le féliciter pour son travail.

DESSERTS

Après un repas abondant comme un “asado”, on préfère souvent un dessert léger comme une salade de fruits ou une macédoine, à laquelle on peut ajouter de la glace.
La glace, de tradition italienne, est d’une qualité exceptionnelle chez nous. On trouve de nombreux glaciers très renommés à Buenos Aires. Parmi les parfums qu’on ne peut pas trouver ailleurs dans le monde, nous avons le « dulce de leche » (confiture de lait), que nous pouvons prendre avec des petits morceaux de chocolat.

Le DULCE DE LECHE (Confiture de lait)
Il est préparé en faisant cuire du lait avec du sucre et de l’essence de vanille, à feu très doux jusqu’à obtenir une délicieuse pâte onctueuse couleur caramel.
Il sert à préparer de nombreux desserts, glaces et pâtisseries mais il peut tout aussi bien se tartiner sur du pain comme de la confiture. Mais, si vous demandez à un Argentin, il vous dira que la meilleure manière de goûter le « dulce de leche », c'est avec une cuillère à soupe qu'on plonge dans le pot.
C’est une confiture traditionnelle dans plusieurs pays de l’Amérique Latine, mais en Argentine il a un statut national, présente partout et à tout heure.

* D'autres desserts typiques de l’Argentine:

Le FLAN (Crème caramel)
En Argentine il se sert accompagné d’une généreuse cuiller à soupe de « dulce de leche » ou, en option, de crème chantilly. Si vous voulez le prendre avec du « dulce de leche » et de la crème vous devez commander un « flan mixto » (flan mixte).
On le prépare en versant le mélange d’ingrédients dans un moule à flan, dont on aura recouvert les parois de caramel.


Le BUDIN DE PAN (Pudding au pain)
C'est un type de flan à base de pain rassis, avec du beurre, des œufs, du sucre ou du sirop et des épices. Certains ajoutent des fruits secs ou des petits morceaux de chocolat. Après avoir fait tremper le pain toute la nuit, on le mélange avec les autres ingrédients et on l’enfourne.
On le sert froid, accompagné d'une sauce sucrée ou de caramel, et on peut y ajouter du « dulce de leche » ou de la crème.


Les PANQUEQUES (Crêpes)
On les enroule comme si on préparait des cannelloni.
Les crêpes sucrées les plus célèbres du pays sont celles avec de la confiture de lait ou des pommes au rhum.
C’est un dessert typique pour prendre après n’importe quel repas. On les sert saupoudrées de sucre glace ou avec de la glace.
La farce typique est le « dulce de leche » (confiture de lait) mais on peut la mélanger avec de la crème, ce qui donne le « panqueque mixto » (crêpe mixte).



DESSERT VIGILANTE ou QUESO Y DULCE (fromage et pâte de coing/de patate douce)
La pâte de patate douce est une gelée sucrée faite à base de patate douce, épaisse et avec une texture solide. Elle est normalement commercialisée en boîtes rondes et plates. Quelques versions ont du chocolat.
Cette pâte est l’un des ingrédients du dessert connu comme « Postre Vigilante » ou « Queso y Dulce » : une tranche de fromage et une tranche de pâte. Si on utilise un fromage mou, on l’appelle « Fresco y Batata » (frais et patate douce).
Ce dessert peut se faire aussi avec de la pâte de coing, une confiture originaire de l’Espagne, faite à base de coing, qu'on peut prendre avec des petits-fours, ou comme ingrédient de certains gâteaux, de tartes comme la « Pasta Frola » ou de « facturas ».


ZAPALLOS EN ALMIBAR (Courges au sirop)
Un dessert très typique de mon pays. Sa préparation est vraiment particulière, car elle se fait avec de la chaux vive, la même dont on se sert pour le bâtiment, a fin que la courge reste croustillante et ferme à l’extérieur et crémeuse et moelleuse à l’intérieur.
La courge la plus fréquemment utilisée est celle qu’on appelle Kabutia ou Angola: elle est très sucrée, à pulpe orange intense et à peau verte foncé et rugueuse.
On achète ce dessert dans des pots contenant les courges en conserve.



DESSERT BALCARCE
Le gâteau est à base de génoise, meringue, confiture de lait, crème Chantilly, coco râpé, vanille en poudre, marron glacé, noix, praliné, pâte d’amande et sucre semoule pour la couverture.
On n’utilise pas de conservateurs, ce qui donne un goût unique et typique des élaborations maison.
À l’origine, le dessert était connu sous le nom d'« Impérial ». Son histoire remonte 1950. C'est cette année-là que le propriétaire du salon de thé Paris, dans la ville de Balcarce, l'a créé. Plus tard, la recette a été vendue à une entreprise de la ville de Mar del Plata qui lui a donné le nom de Balcarce.





MILHOJAS (Millefeuille)
Un dessert typique de l’Argentine.



C’est un gâteau feuilleté, où chaque couche feuilletée est séparée de l’autre avec du « dulce de leche » (confiture de lait).
La dernière couche a une couverture au sucre ou au chocolat.




* Visitez la rubrique de ce blog appelée « Boulangerie et Pâtisserie Argentine », avec plein d'autres délices à découvrir.

Friday, July 2, 2010

Bebidas e Infusiones Típicas

CHOCOLATE CALIENTE
Bebida típica de la época colonial, es por esto que se toma principalmente en las fiestas patrias del país: el 9 de julio y el 25 de mayo. Fiestas que coinciden con nuestro invierno, época ideal para un chocolate caliente.
Su origen español nos trae devuelta a la marca que han dejado los inmigrantes en nuestra tierra.
Su amigo inseparable en tardes porteñas es el churro. Se puede ver publicitado en bares y confiterías: “Chocolate con tres churros”.

Un secreto bien argentino: mojar el churro en el chocolate.

CERVEZA
Traída a nuestras tierras por los inmigrantes europeos, que tanta influencia nos han dejado; que hoy en día para pedir una cerveza, pedimos una “birra” (lunfardo porteño, del italiano cerveza).
Cuando se pide una cerveza en un bar o restaurante, viene por lo general acompañada de un platillo con maníes salados o papas fritas.

En 1880, Emilio Bieckert, procedente de Francia, pone a la venta su cerveza convirtiéndose en el primer fabricante argentino.
En 1852 el alemán Otto Bemberg, se instala en la ciudad de Quilmes, en la provincia de Buenos Aires; y en 1890 da inicio a la actividad cervecera lanzando al mercado, la famosa cerveza que llevaría el nombre de aquella ciudad; considerada por muchos “la cerveza argentina”.
A partir de los años 90 las marcas extranjeras o importadas se hacen más populares: Brahma, Isembeck, Warsteiner, Schneider, Budweiser, Heineken y Stella Artois.

Pero la verdadera cerveza argentina es la llamada “artesanal”. Porque la realizan los habitantes del interior del país, basada en la genuina receta alemana, cumpliendo la "Ley de la Pureza": malta de cebada, agua y lúpulo (posteriormente se agregó la levadura).
La cervecera artesanal más antigua es "Antares", ubicada en Mar del Plata, provincia de Buenos Aires; que con el tiempo instalará sus pubs y bares en la ciudad de Buenos Aires (barrio de Palermo), y en el interior del país. Una excelente opción para conocer algo más de la Argentina - www.cervezaantares.com
"Buller", ubicado en el barrio de Recoleta, es otro un “Brew Pub” (micro cervecería que incorpora un pub o cervecería-restaurante) con elaboración a la vista de su cerveza -
www.bullerpub.com

En un restaurante podrán elegir entre cervezas tiradas (que se sirven de barril) o las cervezas embotelladas.
Para el caso de las tiradas hay que tener en cuenta los tamaños o medidas:
Balón: Copa de forma redonda, también conocida como copa noruega. La cantidad servida ronda entre los 330cc y los 500cc.
Chopp: Es el típico jarro alemán. Su capacidad en la mayoría de los casos es de 330cc.
Liso: Un vaso fino y alto. Es muy común en pizzerías. En general cuando se pide cerveza en botella, suelen servirla en este tipo de vaso.
Pinta: Es una medida inglesa. Su capacidad ronda los 500cc. La media Pinta, como su nombre lo dice, es la mitad de capacidad.
En el caso de las embotelladas se ofrece el Porrón (botella de 330cc.), de tres cuartos (entre los 660cc y 750cc) y de litro.


CAFES
El gran consumo de café es otra de las influencias españolas e italianas que quedaron marcadas en nuestra cultura cotidiana. La costumbre de ir a tomar un café con amigos, compañeros o vecinos llegó al país junto con los barcos que traían a los inmigrantes europeos.
Tomarse un café en Buenos Aires es una de los deberes de todo visitante extranjero que quiera conocer esta ciudad. ¿Por qué? Porque se puede aprender mucho de una ciudad y su gente haciendo lo que ellos, o viendo como lo hacen. Realmente se los recomiendo.


Buenos Aires es la ciudad de los viejos cafés. Dicen que alguna vez tuvo un café en cada esquina, y que en los barrios, la noche peregrinaba de un local a otro. Tantos son, y algunos eran; que existe una comisión que los reúne dándoles protección por su valor histórico, artístico y arquitectónico. Se los reúne bajo el nombre de “Bares Notables” (hay cerca de 60). El más antiguo, de 1858, sigue funcionando como tal: “El Gran Café Tortoni”.

Los cafés en la ciudad funcionaron como punto de reunión para artistas de todos los ámbitos. Fueron el escenario en el que nacieron y crecieron artistas del tango, de la música y la poesía. Escritores, pintores y cantantes se presentaban en sus salas o tomaban un café en sus mesas. Eran los cafés bohemios y literarios. Muchas canciones de tango llevan el nombre de un café o cuentan alguna historia que sucede en ellos.
Hoy en día tal vez haya cambiado el paisaje: notebooks, conexión a Internet wi-fi, celulares sobre la mesa, dentro de librerías o de grandes centros comerciales… pero la esencia sigue intacta. Sentarse a disfrutar un café y ver pasar la vida de la ciudad junto a la ventana; charlar con ese mozo (así llamamos a los camareros) que ya sabe que traernos cuando uno dice “lo de siempre”; leer el diario a la mañana, antes de entrar a la oficina; compartir un “feca” (café en lunfardo porteño, invirtiendo las letras) con amigos. Todo esto sigue siendo y será uno de esos pequeños placeres porteños.
Para los argentinos los cafés forman parte de la vida cotidiana. No solo del habitante de Buenos Aires, si no también de la gente del interior. Se podría decir que es como un segundo hogar, un lugar de encuentro con amigos, con conocidos, con clientes o con uno mismo ...

En nuestro país se consume principalmente la variedad arábica, que a nivel mundial es considerada la de mayor calidad. El café en Argentina, en general es torrado (tostado con azúcar); excepto el café expreso, servido en las confiterías.

¿Cómo pedirlos?
Cappuccino: café expreso con leche espumosa. El “Capuccino al Italiano” trae un toque de crema de leche batida, chocolate rallado y canela. En verano pedimos el “Frapucchino”: con hielo, chocolate y caramelo; puede llevar miel o dulce de leche.
Expreso: agua hirviendo y café molido. Tiene un sabor concentrado.
Café filtro: es el que preparamos en casa, con agua hirviendo y filtro de cafetera.
Café irlandés: café con un toque de whisky.
Café con leche: misma cantidad de leche que de café.
Desayuno típico argentino, que se ve publicitado en bares y confiterías: “Café con leche + 3 medialunas”.
Cortado: café negro “cortado” con un poco de leche. Conocido en otros lugares como café expreso manchado o macchiato.
Lágrima: a la inversa del cortado, es leche caliente con una “lágrima” (muy poco) de café. Llamado en otros lugares latte macchiato.
Descafeinado: no es muy popular, y puede ser que bares o cafeterías pequeñas no lo ofrezcan.
Solo: café negro pequeño y fuerte.
Americano: café negro liviano en una taza más grande.

En jarrito” o “doble”, implica una taza angosta y más alta, que el tradicional; llamado “chico” o “pocillo”.

* Un café bien servido, viene siempre acompañado de un vaso o jarra pequeña de agua fresca.

VINO
El consumo de vino en nuestro país se remonta a sus orígenes, cuando las primeras uvas fueron traídas a América por los colonizadores.
En los últimos años, el país ha ganado un lugar en el mercado internacional; y se han dado a conocer infinitas variedades y bodegas.
Compañero inseparable de un buen asado, una picada de fiambres y quesos o unas pastas caseras; también es muy común beberlo sólo, a modo de una charla íntima entre amigos y familia.
El vino fue, es y será parte de la cultura gastronómica argentina.


La región vitivinícola de Argentina se desarrolla entre los 22° y 42° de latitud sur. Se extiende al pie de la Cordillera de los Andes, por más de 2400 Km. Desde la provincia de Salta al noroeste, hasta la provincia de Río Negro, en la región de Patagonia, al sur de Argentina. La gran diversidad de climas y suelos hacen de cada región un estilo único y bien diferenciado.
Las zonas dedicadas al cultivo de la vid son secas y áridas con un bajo nivel de lluvias y humedad, factor determinante para la calidad de las uvas. El sol y la gran amplitud térmica favorecen su maduración y su concentración de aromas y colores.
La alta calidad de sus tierras y e profesionalismo de sus bodegas, hacen que nuestro país se ubique entre los primeros del mundo, a pesar de su joven historia vitivinícola.


Variedades tintas (rojas):

* Cabernet Sauvignon. Por su capacidad de adaptación a toda clase de climas es considerado el rey de las variedades tintas. Su uva es originaria de Burdeos, Francia. Produce un vino con marcada acidez, sabroso y con cuerpo. Se lo cultiva a lo largo de toda la ruta argentina del vino.
* Malbec. Uva originaria del Sudeste de Francia. Se ha convertido en el vino típico de la Argentina, ya que aquí ha encontrado las características más propicias para su desarrollo. El Malbec argentino ha alcanzado un reconocimiento internacional siendo premiado en concursos enológicos. En la zona de Maipú, provincia de Mendoza, es donde alcanza su mayor desarrollo. Produce vinos de agradable sabor e intenso color púrpura.
* Syrah. Esta cepa tiene una antigüedad de 3 mil años. Uva originaria de Shiraz, Persia; luego introducida en Europa. Otra versión sobre su origen sostiene que proviene del sur de Francia. Vino de aroma intenso, ligero y fresco. En nuestro país, está teniendo una muy buena aceptación en la provincia de San Juan.
* Tempranillo. Es una cepa de origen español, y una de las variedades más difundidas en Argentina. Produce vinos de graduación media, bien equilibrados y aromáticos. Sus cultivos se concentran en la provincia de Mendoza.
* Merlot. Originario del sudoeste de Francia. Posee un muy buen desarrollo en las provincias de Río Negro, Mendoza y San Juan. Generalmente se lo utiliza como un vino de corte con el Cabernet Sauvignon suministrando un toque de suavidad.
* Pinot Noir. Originaria de la zona de la Bourgogne en Francia, esta cepa produce un vino suave, fresco y frutoso. En nuestro país podemos encontrar sus cultivos en Mendoza y Neuquén, en la región de la Patagonia. Se destina a la exportación o a la composición de vinos espumosos.

Variedades blancas:

* Chardonnay. Es la principal cepa blanca francesa, que se cultiva fundamentalmente en las zonas de Borgoña, Chablis y Champagne. Por su sabor equilibrado, hay quienes sostienen que la cepa Chardonnay consolidó el ingreso de la mujer al mundo del vino. En nuestro país se lo utiliza como base de la mayoría de los vinos espumosos. Su desarrollo más importante es en las zonas de San Rafael, Tupungato y Maipú en la provincia de Mendoza, y en el Alto Valle de Río Negro.
* Torrontés. Cepa blanca emblemática de Argentina, representante indiscutida en el mercado internacional. Estudios recientes arrojaron que proviene del Mediterráneo, de la zona de Malvasia. Su reconocimiento lo alcanza con los vinos producidos en la provincia de Salta, en el valle de Cafayate. Gracias al microclima de esa zona ha logrado un desarrollo excepcional de la vid, arrojando vinos frutados y sabrosos.
*Sauvignon Blanc. Uva originaria del sudoeste de Francia. Da un vino seco y fresco, con una marcada acidez. En nuestro país se desarrolla en la provincia de Mendoza.
* Semillón. La cepa es originaria del sudeste francés, donde es atacada por un hongo. Esta podredumbre que provoca el hongo, concentra el azúcar del grano. Este efecto permite que se elaboren vinos dulces y cremosos. En Argentina sus cultivos se concentran en el valle de Río Negro y el valle de Uco, provincia de Mendoza. Sus vinos son secos, de buen cuerpo, frutados y con un dejo a miel.



SUBMARINO
Un clásico en las confiterías y bares de Buenos Aires.
Ideal para esas mañanas o tardes frías de invierno.
Muy simple. Un vaso de leche bien caliente y una barra de chocolate (amargo, con leche, para taza; ¡lo que gustes!). Mojamos la barrita en la leche, y empezamos a disolver el chocolate, hasta que se derrita completamente. Se le puede agregar azúcar, canela, o tomarlo así solito.
Acompañarlo con medialunas, tostados o churros es una muy buena idea.
Los vasos de submarino son únicos: altos y con la boca mas ancha que la base. Y vendrá acompañado de una cucharita especial, mas larga de lo normal.


MATE
De mañana, de tarde, después de almorzar, antes de ir a dormir... el mate no tiene horario ni motivo.
Es una infusión típica de Argentina, Uruguay, Paraguay y el sur de Brasil.
Se denomina mate a toda la bebida en general; pero también se denomina así al recipiente que contiene la hierba que origina la infusión. El recipiente debe ser de calabaza, aunque se utilizan también la madera (más típico de Uruguay) y otros materiales.

Se denomina yerba mate a la hierba que compone esta bebida. Una planta que se origina en el nordeste de Argentina. La yerba cuenta con polvo, hojas y pequeños palos; producto del secado y el triturado o molienda de la planta.
Esta hierba era utilizada por los indios guaraníes, que habitaban esa zona de Argentina. Creían que era un regalo de su Dios Tupá, para mantenerlos en buena forma y vigor físico. Los indios masticaban sus hojas, a modo de goma de mascar; o la colocaban en una calabaza, a la cuál agregaban agua, que luego tomaban mediante una caña.
Cuando los jesuitas ocuparon la zona y comenzaron a crear sus misiones, descubrieron esta planta e iniciaron el proceso para su cultivo y comercialización.
Hoy en día la yerba mate se compra en cualquier almacén o supermercado en bolsas o paquetes. Hay una gran variedad de tamaños, infinidad de marcas y estilos: con más cantidad de palo que de hojas, con menos polvo, suave, adelgazante o saborizada.

Un elemento importante para tomar el mate es la bombilla. Es un sorbete metálico, que contiene un pico en la parte superior (donde el tomador apoya sus labios) y un bulbo agujereado en la parte inferior, que es lo que se deposita en el fondo del mate. Funciona como filtro, ya que sus pequeños agujeritos evitan que tomemos la hierba.

El agua caliente que se sirve en un mate debe estar entre los 70 y 80 grados. Nunca debe hervir. Esto hace que la hierba se queme rápidamente, que pierda sus propiedades, y que después de dos o tres mates, ya no sirva más. ¿Cómo darnos cuenta? Cuando los palitos de la yerba comienzan a flotar en el agua el mate llegó a su fin. “Está lavado”, diría alguien. Ahí debemos tirar la yerba usada, y colocar nueva.

La “ronda de mate”.
El hecho de sentarse en ronda, facilita la circulación del mate; y viene del campo, donde los gauchos se sentaban alrededor de la fogata.
Es trabajo del “cebador” hacer que todos reciban su mate en tiempo y forma. El cebador es siempre el mismo. Es la persona que ceba o sirve el mate. Cebar significa mantener en condiciones apetitosas y agradables un buen mate.
El cebador también debe recordar quien de la ronda ya no toma más mate. Para saberlo, aquella persona que ya no quiera más, cuando finaliza su último mate, debe regresárselo al cebador, y decirle simplemente: “Gracias”.

Una bebida que no encontraremos en cualquier menú de un bar o restaurante, ya que es una infusión que habitualmente se toma en el hogar, en plazas o parques, en un picnic, en la playa, en el auto o en un bus durante viajes largos. ¿Por qué? Porque es una bebida social. El hecho de compartir la calabaza, o tomar todos de la misma bombilla, es algo que invita al diálogo y a la reflexión.
“¿Unos mates?”, es una de las primeras preguntas que le hacemos a un invitado que llega a nuestra casa. La segunda sería: “¿Dulce o amargo?”. Y una buena respuesta: “Como lo tomes vos”
Por todo esto, hay una moda en los últimos tiempos: el mate-bar, un lugar para ir a tomar unos mates.
El mate puede también tomarlo uno sólo, sin compañía. Por lo general, cuando una tiene hambre, ya que da una sensación de saciedad; o en largas jornadas de estudio o trabajo.
En Argentina decimos que uno crece o se hace grande, se hace hombre; cuando toma su primer mate solo.

Variedades del mate:
- En verano suele tomarse el “tereré”. La diferencia es que se toma con agua bien fría, casi helada; o jugo de naranja. Agregándole un cubito de hielo en el interior de la yerba.
- En invierno es infaltable el “mate de leche”, especialmente entre los más chicos. Se le agrega, en lugar de agua, leche azucarada.
- El “mate cocido” es otra opción. Se hierve la yerba mate en agua, luego se cuela y se sirve. También se comercializa la yerba mate en saquitos, de la misma forma que el té. El mate cocido puede tomarse caliente o frío.
- A la yerba mate se le puede agregar: azúcar, miel, canela, granos de café, cascára de naranja o limón, etc.

"... tomar mate es más que beber un líquido a través de una bombilla, es una sensación, un sentimiento, una tradición, una compañía …"

Clásicos para acompañar:

Tortas fritas
Bizcochitos de grasa
Chipás
Churros
Pastelitos